Le Bilan de Compétences comme tremplin professionnel

Stéphane

Stéphane, si vous nous disiez d’où vous venez ?

« Je suis salarié depuis décembre 2006 à l’ASM (l’Association Sportive Mantaise) et plus précisément au pôle d’insertion par le sport de ce club omnisport. Outre les activités sportives pouvant être pratiquées à l’ASM comme le basket, le hand et le tennis de table, il y a également un pôle professionnel regroupant des diplômés d’État dans le champ du sport dont je fais partie. Je suis arrivé en tant qu’éducateur sportif et depuis 2013, je suis coordinateur responsable pédagogique.

N’ayant plus la possibilité d’évolution en interne, j’ai suivi les conseils de ma directrice de pouvoir faire un bilan de compétences. En effet, mon objectif était de travailler dans un premier temps à 80% sur mon poste actuel pour pouvoir développer une nouvelle activité à côté, puis quitter mes fonctions par la suite. »

Quelles sont vos missions au sein de l’ASM ?

« Je coordonne une équipe de 6 éducateurs sportifs et un contrat d’apprentissage dans leurs projets, dans leur planning d’activité. Nous avons plusieurs secteurs d’intervention qui sont le sport scolaire, le sport périscolaire, le sport handicap et le sport santé. Je suis également en relation avec  les partenaires sur Mantes-la-Jolie et alentours. J’ai vraiment une mission de coordination de ses différents éducateurs sportifs.

Jusqu’à l’année dernière, j’étais encore sur le terrain, sur du sport handicap qui est ma spécialité. Cette année, j’ai fait le choix de ne pas reprendre mon activité de terrain car ayant l’optique de partir de l’ASM, si je suis à 80%, on ne va pas pouvoir me remplacer. Ainsi, je gère uniquement la coordination des éducateurs sportifs pour pouvoir préparer mon départ. »

Pouvez-vous nous parler un peu de votre projet ?

« Mon projet réside dans l’accompagnement de personnes sur l’aspect mental. Je possède déjà une certification de préparation mentale que j’ai obtenu en 2017. Suite à mon bilan de compétences, j’ai suivi une formation de coach professionnel. Il s’agit également de coaching de vie donc d’accompagnement des personnes vers leurs objectifs personnels ou professionnels. On reste tout-de-même sur un aspect mental où la solution réside dans les clients ou les usagers eux-mêmes. Il s’agit d’accompagner des personnes qui souhaitent trouver des solutions à leurs questionnement pour avancer dans leur vie, pour atteindre leurs objectifs. C’est quelque chose entre la préparation mentale et le coaching mental. Il y a un lien, forcément, sachant que la préparation mentale est beaucoup plus liée à l’aspect sportif et le coaching mental est accessible à tout le monde.

Je possède également un diplôme d’éducateur sportif qui me permet aussi de faire du coaching sportif mais ce n’est pas ma priorité. Ma priorité restera vraiment la préparation mentale et le coaching mental. D’ailleurs, j’ai passé aussi la spécialisation coaching d’équipe en septembre 2021.

Avant le bilan de compétences je voulais m’orienter vers cette voie et le fait d’avoir réalisé cet accompagnement avec Magali m’a conforté dans ce projet. Elle m’a vraiment appuyé dans mon idée de projet, m’a confirmé que c’était vraiment ce qui ressortait de ce bilan de compétences et finalement je me suis lancé. J’étais plus orienté sur le coaching individuel mais je me suis aussi intéressé au coaching d’équipe en entreprise, suite logique de ce que je pouvais faire.

Je voulais vraiment exercer le métier de coach professionnel et le processus de bilan de compétences a conforté mon choix. D’autres domaines professionnels me plaisaient aussi. Les enquêtes métiers auprès des professionnels ont permis de valider ou d’infirmer certains projets. Et finalement, resserrant un petit peu plus l’entonnoir, on s’est rendu compte avec Magali que c’était vraiment le coaching professionnel qui me correspondait. »

Quelle a été votre motivation pour vous lancer dans un bilan de compétences ?

« C’était suite à mon entretien annuel avec ma directrice où je lui avais fait part de mon envie de changer. Je lui ai parlé de ce projet et c’est elle qui m’a aiguillé vers un bilan de compétences. Elle a déjà orienté des salariés vers le bilan de compétences et du coup, elle me l’a conseillé. Je me suis dit que c’était une bonne idée dans le sens où cela permettait de se remettre un petit peu en question, de se connaître, retracer son parcours, ses compétences, ses envies et motivations.

Ce qui est bien, c’est de voir aussi les compétences transversales dans les différents métiers qui permettent aussi d’accéder à un nouveau métier ou à une nouvelle formation. Le bilan de compétences a été une bonne expérience. »

Quel rôle ont joué vos proches dans ce changement de vie professionnelle ?

« Mes proches m’ont appuyé. Les personnes qui me connaissent bien savent comment je fonctionne. Moi, il me faut des choses innovantes. Je ne peux pas rester dans une routine. J’aime apprendre. La formation continue, c’est très important donc ils m’ont appuyé dans mon projet.

Ils savent que j’ai la tête sur les épaules et que je n’allais pas, malgré tout, suivre une formation où faire un bilan de compétences pour partir tout de suite, quitter mon travail pour, après, me retrouver peut-être en difficulté. Après la formation, la crise sanitaire est arrivée. Je ne pouvais pas quitter mon emploi de salarié pour être indépendant. Cela aurait été compliqué. »

Quels sont les aspects qui ont été les plus durs à gérer et que vous aimeriez partager avec nous ?

« Il n’y avait rien de difficile. C’était toute une organisation à avoir parce que le bilan de compétences prend du temps. Donc cela veut dire que le moment où j’étais en séance bilan, je n’assurais pas mes missions que j’avais au sein de mon poste.

Alors, il n’y avait pas vraiment de difficultés à partir du moment où le temps était géré. S’agissant de la formation que j’ai suivie, la crise sanitaire a été bénéfique pour moi car le confinement m’a permis de me consacrer entièrement à la formation qui était assez dense. Il y a eu quelques sessions de séminaires en présentiel mais la majeure partie de la formation était en distanciel. A chaque fin de semaine, nous devions rendre un QCM. J’avais aussi des coachings à réaliser au cours de la formation. »

Quelle est la prochaine étape ?

« La prochaine étape sera la communication de mon activité sur les réseaux. Il faut que sur l’année 2022, je sois plus actif, plus réactif sur ma communication sur les réseaux sociaux. »

Que conseilleriez-vous aux personnes qui hésitent encore à faire une reconversion ?

« De se renseigner, enfin, de faire au moins un entretien avec la personne. C’est vrai que j’ai eu des entretiens avec différents organismes et avec Magali, cela s’est bien passé, donc c’est pour ça que j’ai choisi CBP. Puis le fait d’établir son CV de vie permet vraiment de se dire qu’on a fait des choses, qu’il faut les valoriser. Cela m’a permis d’avoir une prise de conscience sur mon vécu et sur les compétences et aptitudes utiles pour une future activité. 

Donc c’est surtout qu’il faut se lancer. Je pense qu’on apprend des choses sur soi et sur ce que l’on peut faire. Cela permet de reprendre confiance en soi et de se projeter. Oui, moi, je conseillerai de faire le bilan de compétences. Cela permet de se dire que, finalement, « je ne suis pas si mal au niveau de mon emploi » ou de se rendre compte que « j’ai envie d’exercer un métier dans lequel je pourrais m’épanouir à nouveau par exemple » .

De plus, travailler sur ses compétences dans le bilan de compétences est important. Cela permet d’identifier les compétences transférables pour un nouveau métier et les compétences manquantes pour envisager une formation, obtenir un diplôme et pouvoir trouver un nouvel emploi. »

Merci beaucoup Stéphane !

Retrouvez Stéphane par ici :
http://stephanerey.moncoachingmental.fr

Support :
Cynthia PEDROSA, Gérante
Magali PRADEL, Associée & consultante


Interview et mise en page :
Nadège THENADEY, Community Manager

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