Vous ne vous sentez pas légitime au travail ? Vous pensez que votre réussite vient uniquement de faits externes et que vos succès sont le résultats de hasards ? Qu’il s’agit tout simplement de coups de chance ? Alors, connaissez-vous le syndrome de l’imposteur ?
Pour savoir si vous souffrez de ce syndrome, cet article est fait pour vous !
En fin d’article, vous aurez la possibilité de répondre à un test pour savoir si vous présentez des caractéristiques liées à ce syndrome de l’imposteur et si tel est le cas vous permettra d’identifier votre échelle de souffrance.
COMPRENDRE LE SYNDROME DE L’IMPOSTEUR
Le syndrome de l’imposteur ou autrement appelé le syndrome de l’autodidacte touche entre 60% et 70% de la population visant majoritairement les femmes. Ce phénomène se déclare comme un sentiment de non-légitimité dans sa vie professionnelle et est souvent relié à de la chance, à du hasard, donnant la sensation de paraître comme un imposteur dans son entreprise, auprès de ses collègues. L’origine du syndrome de l’imposteur peut provenir des attentes parentales trop hautes par rapport à la réussite professionnelle. Au contraire, il peut être développé quand les exigences familiales sont trop basses, ce qui peut générer du stress et une remise en question sur la légitimité de son poste.
Le syndrome de l’imposteur se manifeste dans plusieurs situations et ressentis expliqués par la nécessité de se comparer aux autres. Dans le milieu professionnel, cela va se traduire par un collègue qui à un plus grand bureau, un salaire plus important ou tout simplement le nombre de tâches effectuées à la journée. Ces comparaisons empêchent d’avancer sereinement sur son travail et de pouvoir montrer tout son potentiel dans le poste. Encore plus présent aujourd’hui, dans le cadre privé, le fait de se comparer est plus prononcé à travers Instagram notamment où ce sera l’internaute qui aura le plus de réactions à ses dernières photos de vacances.
SIGNAUX LIÉS AU PHÉNOMÈNE
Arrêtons de supposer que les autres sont plus doués, plus heureux et savent mieux prendre des décisions. Identifiez les signes qui peuvent vous faire penser que vous souffrez du syndrome de l’imposteur :
Le manque de confiance en soi
Bien souvent, les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ont peu confiance en eux et en leurs capacités. La sensation de ne jamais en faire assez, même en cas de réussite peut se révéler épuisant sur le long terme tant psychologiquement que physiquement. In fine, cet état d’esprit peut conduire à un burn-out.
S’appuyer sur le hasard
Allant de pair avec le manque de confiance en soi, les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur vont tout remettre sur le compte du hasard. Lors d’une réussite évidente professionnelle ou non, la personne ne va pas réussir à s’attribuer le succès. Ce sera dans la plupart des cas, un pur hasard, voir un malentendu, grâce à ses relations mais certainement pas dû au niveau de ses compétences. La personne souffrant de se syndrome préfèrera une attribution externe pour expliquer sa réussite.
La peur de se faire démasquer
Dans la continuité du fait que la personne souffrant de ce syndrome ne se sent pas légitime dans son poste, la peur de se faire démasquer se fait ressentir. Ancré dans la croyance d’avoir été promu à un poste non mérité (bien au-dessus de ses compétences), les personnes avec un syndrome de l’imposteur craignent de se faire démasquer malgré les compétences et les qualités réelles de l’individu. « Ils ne se sont pas encore rendu compte que je suis une fraude. » peut être une phrase typique rapportant à un sentiment d’illégitimité.
Faire appel au renoncement
Le sentiment d’imposture amène souvent à une expression connue : « Tuer le poussin dans l’œuf. » qui s’illustre par le fait d’avoir des idées mais de ne pas oser les exprimer. La plupart du temps, on pense qu’elles sont nulles et non constructives avant même de les avoirs évoquées. Pour une personne montrant des signes du syndrome de l’imposteur, le renoncement concerne aussi des tâches que peut lui confier son employeur. La personne va préférer refuser certains projets, s’il en a la possibilité, tout en étant convaincu de ne pas être à la hauteur pour les réaliser.
Le degré d’exigence envers soi-même
La personne « en position d’imposture » va prendre chaque tâche très à cœur et va viser la perfection quitte à y passer des heures. Hors de question de rendre quelque chose qui ne le satisfait pas d’abord lui. La priorisation des tâches peut se révéler alors un peu floue et un sentiment de culpabilité peut naître si la personne oublie ou rate quelque chose. L’échec n’est pas une option ou alors il sera très mal perçu de la part de « l’imposteur ».
Le dénigrement
Même si la personne souffrant du syndrome de l’imposteur est un très bon élément pour l’entreprise, elle ne pourra s’empêcher de penser qu’elle est facilement remplaçable et que quelqu’un pourra faire son travail beaucoup mieux qu’elle. La personne ne s’apprécie pas à sa juste valeur, pense qu’elle ne possède aucun atout particulier, comparé à ses collègues qui sont brillants dans leurs missions.
Se mettre des bâtons dans les roues
Une personne souffrant du syndrome de l’imposteur va être convaincu d’une défaite future, se sentir incapable, douter de soi et provoquer des situations qui lui donnent raison. Du fait de s’auto-limiter, cette situation peut effectivement emmener la personne vers un réel échec.
Le refus de compliment
« L’imposteur » est plutôt du genre gêné lorsqu’on lui accorde des compliments, voire ne les acceptent pas. Il va penser qu’il a réussi à tromper la personne qui exprime le compliment ou alors, « l’imposteur » peut recevoir ce même compliment comme un mensonge, une moquerie. Sans fausse modestie, il préfèrera reconduire le compliment sur un élément externe : un collègue, le « bon moment », le bon outil, et ainsi de suite…
Le travail acharné
Les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ne sont jamais totalement satisfaites du travail rendu même si celui-ci correspond à la tâche demandée. Elles vont alors redoubler d’efforts pour tenter d’arriver au niveau des autres qui est, selon elles, toujours supérieur au leur. Arriver plus tôt au travail ou repartir une demi-heure plus tard en travaillant le soir chez soi, elles visent la perfection dans leur travail, ce qui peut entrainer un sentiment d’insatisfaction personnelle constant et un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ses collègues. Avoir l’impression d’en faire toujours plus que les autres tout en restant à un niveau inférieur à ces derniers.
Refuser ses propres limites
Chaque individu comporte ses propres limites et c’est tout à fait normal ! « L’imposteur » ne prend pas en compte cet aspect et aimerait performer dans tous les domaines qui l’intéressent. Être un véritable couteau suisse dans chaque aspect de la personnalité peut devenir à longue épuisant et vain tant l’idéal n’existe pas. Il est plus utile d’accepter ses propres limites et de continuer à les faire progresser petit à petit sans pour autant faire appel au renoncement cité plus haut.
PASSEZ LE TEST ET VOUS SAUREZ
L’échelle de Clance du phénomène de l’imposteur a été établie pour aider les personnes à définir si elles souffraient du syndrome d’imposture et surtout à quel échelon. Ce test ne vous prendra que 5 minutes pour répondre le plus sincèrement et le plus spontanément aux 20 questions. Pour ne pas fausser les résultats, ne réfléchissez pas avant de répondre et choisissez directement la première option à l’instinct. Les points cumulés par vos réponses sont additionnés et classés dans les résultats que vous pourrez consulter immédiatement.
Avant de commencer, armez-vous d’un stylo et d’une feuille afin d’y noter votre nombre de points indiqué dans chaque réponse sélectionnée pour pouvoir, par la suite, vous reporter aux tableaux des résultats ci-après.
*Aucun résultat ni adresse e-mail ne seront collectés durant ce test*
Souffrez-vous du syndrome de l’imposteur ?
1. J’ai souvent réussi à un test ou à accomplir une tâche alors que j’avais peur de ne pas y arriver avant de commencer.
1. J’ai souvent réussi à un test ou à accomplir une tâche alors que j’avais peur de ne pas y arriver avant de commencer.
2. Je peux donner l’impression d’être plus compétent(e) que je ne le suis vraiment.
3. J’évite les évaluations quand c’est possible et je suis terrifié(e) que les autres m’évaluent.
4. Quand des gens me félicitent pour quelque chose que j’ai accompli, j’ai peur de ne pas être capable d’être à la hauteur de leurs attentes dans le futur.
5. Je pense parfois que j’ai obtenu ma position actuelle ou mon succès actuel parce que j’étais au bon endroit au bon moment ou parce que je connais les bonnes personnes.
6. J’ai peur que les gens qui comptent pour moi découvrent que je ne suis pas aussi capable qu’ils le pensent.
7. J’ai tendance à mieux me souvenir des fois où je n’ai pas fait de mon mieux que des fois où j’ai fait de mon mieux.
8. Je réussis rarement à réaliser un projet ou une tâche aussi bien que je le souhaiterais.
9. Parfois j’ai l’impression ou la certitude que mes succès personnels ou professionnels sont le résultat d’une sorte d’erreur.
10. C’est difficile pour moi d’accepter les compliments ou éloges sur mon intelligence ou mes accomplissements.
11. Parfois, je pense que mon succès est dû à une sorte de chance.
12. Je suis parfois déçu(e) de mes accomplissements actuels et je pense que j’aurais dû accomplir beaucoup plus.
13. Parfois j’ai peur que les autres découvrent à quel point certains savoirs ou compétences me font défaut.
14. J’ai souvent peur d’échouer face à une nouvelle demande alors qu’en général je réussis bien ce que j’entreprends.
15. Quand j’ai réussi quelque chose et reçu de la reconnaissance pour cet accomplissement, je doute d’être capable de répéter ce succès.
16. Si je reçois beaucoup d’éloges et de reconnaissance pour quelque chose que j’ai accompli, j’ai tendance à minimiser l’importance de ce que j’ai fait.
17. Je compare souvent mes capacités à celles de mon entourage et je pense qu’ils pourraient être plus intelligents que moi.
18. Je m’inquiète souvent de ne pas réussir un projet ou un examen alors que mon entourage à confiance dans l’idée que je vais y arriver.
19. Si je suis sur le point de recevoir une promotion ou une forme de reconnaissance, j’hésite à le dire aux autres avant que ce soit un fait accompli.
20. Je me sens mal et découragé(e) si je ne suis pas « le/la meilleur(e) » ou au moins « très spécial(e) » dans les situations qui impliquent la réussite.
Additionnez tout vos points !
Puis reportez-vous au tableau des résultats.
Interprétation des résultats
>40 ➡ Vous n’avez que peu de caractéristiques de l’imposteur. |
41 à 60 ➡ Vous avez une expérience modérée du phénomène de l’imposteur. |
61 à 80 ➡ Vous avez régulièrement l’impression d’être un imposteur. |
80< ➡ Vous présentez souvent d’intenses expériences du phénomène de l’imposteur. |
QUELQUES SOLUTIONS POUR PALLIER AU SYNDROME
1. Le cahier des compliments
Achetez le plus beau carnet que vous pourrez trouver, le carnet qui vous plaît A VOUS et que vous aurez plaisir à transporter avec vous ! Ensuite vous n’avez plus qu’à le remplir. Le remplir avec les compliments que l’on vous a fait, les retours positifs tant votre vie pro que votre vie perso, des citations que vous trouvez jolies ou qui vous font du bien, une anecdote de votre journée qui vous a marquée et dont vous vous sentez fière, reconnaissante, épanoui, … Bref, dans ce carnet vous pouvez y mettre toutes les « positives vibes » que vous voulez pour pouvoir, lors de coups de mou, s’y plonger et relire toutes vos notes. A lire et relire sans modération, votre carnet de gratitude vous fera remonter la pente lors d’un obstacle dans votre vie plus vite que vous n’y penser ! Pour développer encore plus cette solution : https://quovadis1954.com/blog/le-carnet-de-gratitudes/. N’hésitez pas à penser à la Solution Bilans de Compétences qui vous permettra de mettre en évidence toutes vos compétences, qualités et savoir-faire !
2. Accepter l’imperfection, les erreurs
Vous ne pouvez pas être d’attaque sur tous les fronts et c’est normal ! En fait, personne ne le peut… Chacun a ses atouts et chacun a ses difficultés dans certains domaines. Acceptez le fait que vous ne pouvez pas tout gérer à la perfection toutes les demandes que l’on vous fait. L’erreur est humaine et non une fatalité. Si toutefois vous rencontrez un échec, acceptez-le, assimilez-le et profitez-en pour remonter en selle le plus rapidement possible. Ne restez pas sur une défaite, au contraire, cette dernière doit être une source de motivation pour retentez votre chance afin de terminer sur une belle réussite. Se tromper une fois n’est pas grave, ce qui est grave est de rester bloqué sur cet échec et de ne pas remettre le pied à l’étrier pour avancer. Avez-vous pensé au Coaching Pro pour avancer ? ou à un Bilan de Compétences incluant du Coaching ?
« Il n’est pas grave de se tromper pourvu qu’on se fourvoie avec ferveur. » – Jérôme Garcin
3. Éviter de se comparer aux autres
Se comparer aux autres, apporte rarement quelque chose de positif. Déjà parce que la personnalité et les éléments externes ne sont pas les mêmes pour tout le monde mais aussi parce que c’est un cercle vicieux en quelques sortes. Plus vous allez vous comparer aux autres et plus vous allez avoir envie de le faire pour tout et n’importe quoi systématiquement : un vêtement, un téléphone, une couleur de cheveux, une voiture, … ainsi de suite. La comparaison avec les autres est un des facteurs qui va nourrir le syndrome de l’imposteur tout en vous démoralisant si vous n’avez pas une meilleure chose que votre voisin. Choisissez ce que vous aimez selon vos propres goûts et vos propres choix et non en fonction de ceux qui vous entourent. Vivez et décidez pour vous, vous n’en serez que plus heureux ! En identifiant vos qualités, savoir-faire, compétences transversales, transférables, spécifiques, uniques : vous saurez qui vous êtes et il vous sera plus facile d’y voir plus clair pour la suite. La VAE est une option même si le Bilan de Compétences vous aidera à construire votre chemin professionnel sur la base de votre parcours !
4. Faire ressortir les points positifs qui nous rendent uniques
Plutôt que de se dire que vous êtes plus comme ci ou moins comme cela, focalisez vous premièrement sur vos atout et vos réussites puis dans un second temps, sur ce qui fait de vous une personne unique. Si vous avez un peu de mal avec cet exercice, demandez à une personne proche et digne de confiance (parents, frères/sœurs, enfants, …) de vous citer des traits de personnalité appréciable et LE détail qui fait de vous une personne unique et riche. Dans le même esprit que le carnet de gratitude, cette solution se base sur le fait de faire ressortir le positif afin de mettre un peu plus de coté le négatif qui se veut démotivant et dévalorisant. Le Coaching est une option pour avancer et vous aider à faire ressortir ce qui vous rend unique !
POUR ALLER PLUS LOIN
Vous pouvez écouter ce podcast de la chaîne Youtube « Métamorphose Le podcast qui éveille la conscience » de 47 minutes sur le syndrome de l’imposture.
Si vous avez une vision extérieure d’un proche souffrant du syndrome de l’imposteur si vous souhaitez témoigner de votre propre expérience en tant « qu’imposteur », vous pouvez utiliser la section commentaire juste après l’article pour nous expliquer. Si vous préférez un témoignage anonyme, la section contact est faite pour vous !
Relecture : Cynthia PEDROSA, Fondatrice CBP SOCIAL CONSULT
Rédaction et mise en page : Nadège THENADEY, Community Manager