Après 9 années à occuper diverses fonctions RH dans l’entreprise, j’ai quitté mon statut de salarié en 2009. En effet, au cours de mes 2 dernière années en qualité de RRH dans une Agence Événementielle, j’ai dû mettre en œuvre 2 vagues de licenciements économiques pour lesquelles je me suis pleinement investie, travaillant à ce que chaque salarié puisse partir avec un projet, des pistes pour retrouver un emploi : en les accompagnant et en facilitant leur transition, malgré la procédure difficile qu’est le licenciement économique humainement et l’incertitude de leur avenir.
C’est à cette période que j’ai commencé à utiliser une phrase que je répète souvent aujourd’hui :
« Je ne suis pas une Fée. Je n’ai pas ce pouvoir de faire changer les choses.
Mais je peux t’écouter et faciliter ta transition. »
Cette période professionnelle a été cruciale car 18 salariés concernés, pour lesquels j’avais lancé ces procédures de licenciements économiques, ont tous, sans exception, retrouvé très vite un chemin professionnel. Pourquoi je dis que cette période est cruciale ? Car je me suis rendue compte que je ne souhaitais plus gérer les évolutions, les carrières, les arrivées et les départs de salariés au sein d’une entreprise mais que je souhaitais accompagner chacun en dehors de
l’entreprise.
AINSI MON PROJET NAISSAIT
Je n’entendais que très peu parler
du Coaching en 2009, au moment de mon départ, mais beaucoup de Bilan de Compétences. Le Coaching me semblait être trop élitiste (accessible qu’à certains salariés « financièrement parlant ») alors même que je souhaitais accompagner sans limite de fonctions ou statut social.
J’ai ainsi débuté mon entreprise en auto-entreprenariat durant 1 an et demi, réalisant une formation de Conseillère en Bilan de Compétences, puis en étant sous-traitante de cabinets « pour me faire la main ». La période en auto-entreprenariat fut brève car sans m’en apercevoir, la charge de travail et les bénéficiaires se sont multipliés. J’ai ainsi travaillé à des référencement que j’ai obtenus auprès des OPCA (devenus OPCO aujourd’hui). Je me suis passionnée pour mes accompagnements en bilan de compétences, passant de Cadres Dirigeants de grandes entreprises à des Employés de Restauration Collective en réinsertion après emprisonnement, passant de personnes en souhait de reconversion ou en besoin de reclassement à des accompagnements très pointus de repositionnement professionnel après un Burn-Out, dont certains avec tentatives de suicide. J’ai longuement travaillé en partenariat avec les Médecines du Travail, les médecins de la CPAM, l’APEC, Pôle Emploi, l’AGEFIPH, les DRH, les Dirigeants etc…
J’ai découvert des milieux professionnels que je ne connaissais pas, baignant dans des histoires de vie qui m’ont enrichie, travaillant à identifier les freins et les contraintes mais aussi mettant en exergue des compétences insoupçonnées des bénéficiaires. Les mises en œuvre des projets professionnels nécessitaient des calendriers précis de mise en route et je mettais en œuvre des projets en adéquation avec les intérêts, valeurs et motivations de mes bénéficiaires.
Je me souviens de Claudio, qui avait identifié un projet professionnel en comptabilité, projet qu’il avait choisi (parmi plusieurs pistes), qui correspondait à ses centres d’intérêts et à ses valeurs (ce que je pensais…). Nous avons identifié une taille d’entreprise dans laquelle il se retrouveraient : TPE/PME. Je l’avais mis en lien avec mon réseau pour une enquête métier. Il en était ressorti « fort » et « sûr de lui ». Nous avions identifié une formation prenant en compte ses contraintes géographiques dû à son organisation familiale. Une formation d’un mois environ de 9h à 17h. Les financements étaient OK. Pour valider son dossier, Claudio devait réaliser un entretien auprès du centre de formation : une formalité puisque 100% des inscrits étaient acceptés. Le rendez-vous était prévu à 10h.
Jour J : j’appelle Claudio à 14h pour savoir comment l’entretien s’est déroulé l’entretien. Claudio me dit alors en balbutiant et d’une voix toute faible : « J’ai oublié mon rendez-vous. J’avais rendez-vous chez le dentiste le matin. J’ai eu une anesthésie locale. »
Les bras m’en tombaient…
Notre entretien téléphonique se poursuit et je sens dans le ton, dans les arguments… que quelque chose ne va pas. Nous fixons un un rendez-vous de cadrage. En discutant avec Claudio, je m’aperçois que, dans ses contraintes, j’avais omis de travailler sur l’histoire familiale. Je n’avais pas creusé… En Bilan, le temps nous manque pour creuser, parfois nous le prenons et parfois moins…
En ma qualité de Conseillère en Bilan, je n’étais pas Coach…
cela se ressentait.
En effet, la famille de Claudio occupe, d’une manière générale, des emplois « manuels », « dénigrant »(selon ses termes) souvent les emplois tertiaires… Claudio, se rendant compte que la formation pouvait se lancer, a pris conscience que son projet se réaliserait, que le « rêve devenait réalité » mais il a pris peur d’affronter sa famille pour annoncer sa reconversion… Finalement, il m’a confié, ce jour-là, avoir pris rendez-vous chez le dentiste à l’heure de son rendez-vous pour la formation, pour se trouver une excuse et éviter son rendez-vous au sein de l’Organisme. Nous avons ainsi travaillé à ce paramètre au cours de cet entretien. Finalement, Claudio a entamé sa formation, plus d’un an après la fin de son bilan. Sa reconversion est aujourd’hui OK.
Cet exemple est un des derniers qui me vient aujourd’hui. Il m’a marquée car ce dernier entretien, que nous avons eu, m’a passionnée. Quelque part, aujourd’hui, je prends conscience que je débutais un rôle de facilitatrice en prise de conscience. Je n’accompagne plus en Bilan de Compétences aujourd’hui car de nombreuses Conseillères en Bilan m’ont rejoint. J’ai fait un Break « d’accompagnement » 2 années durant. J’avais le besoin de me sentir utile autrement.
Ainsi, je me suis formée à l’Accompagnement VAE car loin des idées reçues, l’accompagnement VAE n’est pas une mission administrative mais elle est surtout l’histoire d’un accompagnement par des entretiens d’explicitations. Elle est aussi l’histoire d’une guidante à la réalisation d’un projet mettant le doigt sur des incompréhensions et dévoilant tous le potentiel des candidats à la rédaction de leur Livret, peu importe leur niveau d’études.
Cet exemple est un des derniers qui me vient aujourd’hui. Il m’a marquée car ce dernier entretien, que nous avons eu, m’a passionnée. Quelque part, aujourd’hui, je prends conscience que je débutais un rôle de facilitatrice en prise de conscience.
Je n’accompagne plus en Bilan de Compétences aujourd’hui car de nombreuses Conseillères en Bilan m’ont rejoint. J’ai fait un Break « d’accompagnement » 2 années durant. J’avais le besoin de me sentir utile autrement.
Ainsi, je me suis formée à l’Accompagnement VAE car loin des idées reçues, l’accompagnement VAE n’est pas une mission administrative mais elle est surtout l’histoire d’un accompagnement par des entretiens d’explicitations. Elle est aussi l’histoire d’une guidante à la réalisation d’un projet mettant le doigt sur des incompréhensions et dévoilant tous le potentiel des candidats à la rédaction de leur Livret, peu importe leur niveau d’études.
Dans le même temps, ma société se développe et je ressens le besoin, MOI d’accompagner l’Humain, de l’aider à cheminer avec toute l’empathie et la bienveillance qui me caractérisent. J’écris MOI car c’est aujourd’hui mon sentiment. J’ai ce besoin d’avancer et d’élargir mon périmètre d’intervention pour m’épanouir.
Je suis consciente que l’expertise ne sera pas immédiate. En faisant le point sur mon parcours, mon expérience terrain en entreprise (dans divers secteurs d’activité) est un atout car je maitrise les enjeux managériaux, les enjeux des équipes, les différentes techniques managériales… Mon expérience Bilan en VAE ne peuvent que m’aider à développer mon expertise. Je n’entrevois pas mes expériences de Conseils, de Bilans ou d’Accompagnement VAE comme des obstacles au Coaching mais plutôt comme un gage de fiabilité pour mes futurs Coachés, qui je l’espère verront en moi un Coach de confiance, à l’écoute.
J’avais intégré cette formation de Coaching avec une forte demande en matière d’outils. La découverte, la révélation pour moi, a été de comprendre que ma façon d’aborder mes différents accompagnements reposait déjà sur une posture parfois non interventionniste et basé sur l’écoute active.
Je ne me sentais pas au cours de la première session, légitime pour devenir Coach mais les différents regroupants m’ont finalement révélée. Ainsi, malgré ce confinement, j’ai beaucoup travaillé à développer l’image de marque de mon entreprise, pour préparer le terrain d’une activité que j’ai vraiment l’envie de développer : le Coaching.
Cynthia Pedrosa, ni Fée, ni Magicienne
Coach Professionnelle, Accompagnatrice en VAE, Conseillère en Bilan, DRH Facilitatrice en émergence de Compétences, Fondatrice de CBP SOCIAL CONSULT et CBP CE
Rédaction : Cynthia PEDROSA, Fondatrice CBP SOCIAL CONSULT
Mise en page : Nadège THENADEY, Community Manager